Bourrasque...

Nombre de messages : 17 Date d'inscription : 02/07/2007

Nuage de poussière qui grandit rapidement à l'horizon. Une silhouette qui se profile... un esprit un peu niais sur le bord de la route, qui n'aurait vu passer l'étrange forme que quelques instants aurait pu penser à un centaure, tellement la cavalière est collée à l'encolure du cheval pour aller le plus vite possible. Depuis combien de temps, la Princesse n'a t'elle pas galopé ainsi? Des décenies lui semble-t'il. Et elle aime ça, cette sensation... le vnet qui fouette le visage, s'engouffre dans les cheveux, le cheval et le cavalier qui ne font plus qu'un. les muscles tendus, le souffle court, le coeur palpitant.
Et puis... et puis la grille du chateau... Elle se rdresse et tire avec force sur les rennes. Quatres sabots qui freinent. Sourire gaie. nuage de poussière.
Les cheveux en bataille, la mine poussièreuse, vêtue comme un homme, elle n'a jamais compris comment on pouvait s'obstiner à al trouver belle.. peut-être l'éclat du sourire ou les yeux d'un bleu limpide... mais ils sont si tristes ces yeux.
Sautant lestement de cheval, elle sourit et tirant par la bride le bel animal s'approche de la grille:

Veuillez annoncer Ann de Plantagenêt-Carpadant, Princesse de Montmorency, Comtesse de Monbazillac, Vicomtesse de Bellac et Montboissier...j'ai une livraison pour Monsieur le Grand.

Et tandisqu'elle tappe du pied avec impatience, en effet quelquechose s'achemine vers le Castel de Brassac...

Nombre de messages : 52 Date d'inscription : 24/05/2006

Alors qu'un des fils de Jean, le portier, file vers le château qui se devine au bout d'une longue allée de chênes, celui-ci se précipite, le bonnet à la main afin d'ouvrir la lourde grille qui ferme le domaine. Dans sa précipitation, il s'est trompé de trousseau et a emporté celle des communs. Le temps qu'il reparte chercher les bonnes à l'intérieur de sa masure, l'intendant Guillaume a déjà dévalé les marches de l'entrée principale du castel et se rue aux devants de la Princesse.

Il cherche des yeux un coche avec l'escorte princière qui va avec mais n'aperçoit avec stupeur qu'une diablesse échevelée et parsemée de poussière, sur un cheval couvert d'écume. Bah... il en a vus d'autres avec Nico et c'est le visage parfaitement stoïque qu'il se présente à Ann, tout en faisant un signe impérieux à Jean pour qu'il se dépêche d'ouvrir cette satanée grille.

Votre Altesse,

C'est un honneur de vous recevoir et ce sera une heureuse surprise pour messire le Comte. Il devrait arriver dans la journée de Neuvic où il est allé constater les dégâts d'un incendie qui s'est déclaré dans un des fenils de la baronnie.

Je vous en prie se sort du milieu du chemin afin de laisser la place à la Princesse et à sa monture de passer le portail veuillez entrer. Les gens du château vous préparent une chambre afin que vous puissiez vous détendre. Votre suite est-elle loin du domaine ? Faut-il envoyer quelqu'un afin de la guider jusqu'ici ?

Guillaume jauge d'un air discret la princière visiteuse, cherchant à trouver un air de suffisance quelconque, même de hauteur, pour se rassurer sur le sort de la haute noblesse.

Nombre de messages : 17 Date d'inscription : 02/07/2007

Passant une main dans ses cheveux, elle les rejetta en arrière. Bon, forcément ce n'était pas ce qu'on pouvait appeler une réussite mais elle avait le visage dégagé et ses grands yeux bleus pétillaient de malice. Tirant son frison par les renes, elle sourit à Guillaume et lui fourra les renes dans les mains sans autre forme de protocole. Avant de brosser ses vetements d'une main négligente pour en chasser la poussière du chemin.

Un incendie? Comme c'est embetant, pas trop de dégats j'espère? Ma suite... non, elle n'est pas loin... elle arrive, et elle retrouvera sa route, ne vous inquiètez...

Au même moment, le nuage grossissait à l'horizon, laissant deviner une charette lancée à vive allure, dans laquelle se trouvait deux tonneaux et une malle...

Vous, voyez... elle a trouvé... Oui je sais, une charette, ce n'est pas trop Princier, mais je n'allais certainement pas mettre des tonneaux dans un carosse.. et puis un équipage discret vaut mieux par les temps qui court...

Nombre de messages : 52 Date d'inscription : 24/05/2006

Faisant comme si de rien n'était, Guillaume tint les rênes de l'animal, pas trop laid au demeurant, quelques instants, avant de les tendre à Jean en lui glissant discrètement de le conduire aux écuries. Continuant la conversation avec la Princesse :

Par chance, l'incendie n'a pas atteint les greniers, ni le château de Neuvic. Nous en serons davantage lorsque Sa Grandeur sera de retour.

Se retournant dans la direction indiquée par Ann, Guillaume aperçoit effectivement le nuage de poussière et fronce les sourcils d'un geste inconscient.

Ce pourrait également être messire le Comte de Turenne. Il aime galoper à fond de train... d'ailleurs, j'ai entendu dire que vous admiriez fort son étalon noir andalou, Aldebarrant. Soupire. Votre Altesse a parfaitement raison de jouer la prudence et de passer pour une gueuse ou peu s'en faut. Je dis toujours à messire le Comte qu'à trop dépenser sans compter en équipages et en équipements somptuaires, il va attirer les jaloux et les jaloux. Mais rien n'y fait... nouveau soupir.

Mais je parle, je parle et je laisse Votre Altesse se morfondre au milieu du chemin. Que Votre Altesse daigne me suivre et je vais la conduire à ses appartements. Avez-vous des demandes particulières que je puisse les satisfaire sans délai et ainsi connaître les goûts de Votre Altesse.

Regard interrogateur.

Nombre de messages : 17 Date d'inscription : 02/07/2007

Comme une gueuse?

Haussement de sourcils instantannée... montée ascencionelle. De toute sa hauteur, c'est à dire, pas bien haut, elle toise Guillaume, une flamme de mauvaise augure au fond de pupilles. S'il espère s'en tirer comme ça.

Notez qu'un oeil attentif... ou qui aurait un minimum d'expérience pourrait constater que els étoffes ne sont pas vraiment celle d'une paysanne. Vous devriez le reconnaître vous qui vivez avec la coquetterie personnifiée...
Enfin parfois, je reconnais que ce genre de chose peut passer au dessus des occupations et obligations d'un petit Intendant de province.

Sourire aimable

Non, aucuns désirs particuliers ne me vient à l'esprit à cet instant... Mais je saurais que si j'ai besoin de quelquechose, je dois m'adresser à vous...

Nombre de messages : 52 Date d'inscription : 24/05/2006

S'incline bien bas devant l'insulte. Il a connu bien pire et puis il n'a pas la prétention de se hausser du col, lui. Il n'est effectivement qu'un petit intendant de province.

Effectivement, je sais reconnaître les étoffes les plus précieuses grâce à Sa Seigneurie qui dépense des fortunes pour obtenir ce qui se fait de mieux. C'est ainsi que je sais faire la différence entre une étoffe d'exception et une étoffe de qualité mais, somme toute, assez commune. Mais je ne doute pas un seul instant que Votre Altesse, avec le goût et la richesse qui lui sont prêtés, ne soit elle-même fort bien pourvue en la matière.

Nouvelle révérence, raide cependant qui laisse augurer que la princière visiteuse ne rentre pas dans les canons élitistes de Guillaume.mais, qu'en bon intendant, il remplira son office au mieux. D'ailleurs, il sait très bien que son maître ne lui pardonnerait si Ann n'était pas accueillie comme il se doit.

Si Votre Altesse veut bien me suivre, je vais la guider jusqu'au château et lui montrer ses appartements, qui doivent maintenant être prêts à la recevoir avec tout le faste qu'elle mérite.

Nombre de messages : 17 Date d'inscription : 02/07/2007

Levant les yeux au ciel, elle se résigna à ne pas expliquer à l'Intendant que s'habille rarement de soie et de pierreries pour galoper. Et elle renonce également à lui asséner le nom de son tailleur parisien, le plus en vogue en ce moment à la Cour, que de toute évidence il ne connaîtrait pas. Aussi elle sourit froidement et acquiesca

Je vous suis...
Ah mais j'oubliais quand ma "suite" arrivera, vous pourrez faire monter ma malle dans la chambre que vous m'avez préparé et les deux tonneaux de Monbazillac -cadeau pour le Comte de Turene- à la cave, je vous prie?

La formule était purement rhétorique et sans attendre, elle parti d'un pas vif vers le chateau.

Nombre de messages : 52 Date d'inscription : 24/05/2006

S'incline une nouvelle fois pour montrer que les ordres seront suivis puis lui emboîte le pas, tout en accélérant un peu pour se porter à sa hauteur.

Votre Altesse peut prendre ses aises dans la chambre de Vénus. J'ai donné des consignes pour que soit préparée une vasque pour un bain, ainsi que le nécessaire pour une dame de votre qualité.
Je suis persuadé que messire le Comte ne devrait plus tarder. Il est parti tôt ce matin et Neuvic est fort proche de Ventadour.