La journée touchait à sa fin et le domaine de Brassac s'endormait paisiblement en cette fin de journée hivernale. Le froid tenait les tenanciers chez eux, pendant que valets et serviteurs se terraient à l'intérieur du château, vaquant à leurs occupations sous l'oeil sourcilleux de Guillaume, l'intendant des Brassac.
Tout à coup, le son d'un cor résonna dans le silence, tirant chacun de sa torpeur. Le vacarme provenant de l'entrée du domaine annonçait certainement l'arrivée d'un personnage d'importance. Jean, le portier, ayant ouvert, quelle ne fut pas la surprise des gens de Brassac de voir s'arrêter devant le perron de la demeure le Comte de Turenne en personne !
Il n'avait pas mis les pieds à Brassac depuis une éternité, préférant demeurer dans sa baronnie de Neuvic et, plus récemment, dans l'imposant château de Turenne. Aussi, c'était avec un air d'étonnement profond que les serviteurs de Nico le voyaient devant eux, fièrement monté sur Aldebbarant qui piaffait d'impatience.
Le train des chariots et des bagages comprenait 6 voitures lourdement chargées de malles, de meubles et d'objets parfaitement inutile pour toute autre personne moins matérialiste que le Comte.
Nico démonta, lança les rênes à un palefrenier qui se précipita à sa rencontre et s'engouffra dans sa demeure familiale, heureux d'être enfin de retour chez lui. Guillaume lui emboîta le pas, s'assurant de la santé de celui sur qui il veillait depuis sa tendre enfance.