Le temps passe et ... les petits Malemort se retirent !

Le coche aux armes de la Comtesse avait franchit les grilles sans inquiéter les gardes et s'était rangé dans la cour pour laisser descendre la Dame et son jeune compagnon.

Une fois dans l'entrée et tandis qu'une soubrette partait chercher Guillaume, Neb se tourna vers Barahir

Mon chéri je crois que les petits vont se sauter dessus et tu regretteras vite la tranquilité de la vie auprés de ton oncle !

T'en fais pas m'man... j'ai l'habitude et tu sais... ils m'ont manqué ! Je suis bien content de rester avec eux mais j'aurais préféré que tu sois là aussi... La guerre c'est pas pour les femmes !

Qui t'a mit cette idée dans la tête ? Si c'est Rass il va m'entendre ! Mais ne t'en fait pas, je ne pars pas seule et je serai trés prudente... je te le jure !

Mouais... j'espére parce que tu sais... si on perd notre mére on... je crois que je...
Le jeune garçon qui s'efforce de se conduire en homme ne peut laisser voir son trouble et baisse donc la tête sans finir sa phrase tandis que sa mére, consciente de ses efforts lui étreint tendrement l'épaule... Elle sait combien ils ont tous peur qu'elle les abandonne elle aussi... mais le devoir l'emporte et ses enfants l'ont assez entendu pour savoir qu'elle ne se dérobera pas... Quelques jours tous ensemble à Chabrières avant de se quitter encore... Pour combien de temps ? Pour toujours... Elle soupire et embrasse la tempe de son fils

Ecoute... je crois qu'ils arrivent...

Guillaume tenant toujours par la main Louis, Lucile derrière eux avec Louise dans les bras, arrive en haut du grand escalier et découvre avec stupeur la Comtesse de Ségur et son fils aîné au bas des marches. Il reste quelques instants interloqués avant de se reprendre.

Madame la Comtesse !

Quelle joie de vous voir ici ! Mais personne ne nous a prévenu de votre arrivée. Veuillez excuser l'accueil bien piètre qui vous a été fait. Les enfants, regardez, madame votre mère est là !

Monsieur barahir, je suis fort aise de vous revoir. Vous voilà devenu un homme... le temps passé chez monseigneur Rassaln vous a été profitable.

Tandis qu'il dit ces mots, les jumeaux, revenus de leur surprise première se précipitent vers leur mère et leur frère en poussant des cris de joie à réveiller la vieille demeure pour l'éternité. Guillaume descend quelques marches et salut la Comtesse comme il se doit.

Sa Seigneurie serait contente de vous savoir ici. D'ailleurs, un coursier est venu ce matin pour m'annoncer qu'il devait arriver dans la journée. On attend la venue de l'ambassadeur de Touraine sous peu.

Alors que le vieil intendant accueille comme il se doit l'hôtesse des lieux, un puissant son de cor résonne à l'entrée du domaine, bref et impérieux. Peu de temps après, Guillaume, qui s'est avancé sur le perron du château, voit débouler le cortège de son maître, en tête sur son habituel étalon noir. Celui-ci démonte à la volée, sa lourde cape de fourrure virevoltant alors qu'il s'avance vers la demeure. Sa suite se disperse et gagne les dépendances où, déjà, les valets s'avancent pour mettre tout en ordre.

Bonjour Guillaume !

Content de te voir, mon brave. Cela fait du bien d'être de retour à Brassac.
Mais n'est-ce pas le coche de la Comtesse de Ségur que je vois là ? Il me semble reconnaître ses armes sur la portière...

Votre Seigneurie, c'est un bonheur que de vous voir en ces murs.
Effectivement, la Comtesse vient d'arriver, en compagnie de monsieur Barahir. Elle vient chercher ses enfants pour les ramener à Chabrières, le temps de la guerre.

Ah... oui, il est vrai qu'ils ne sont pas miens. Je l'aurais presque oublié tellement je les adore. Et bien, allons saluer cetre chère Nebisa.

D'un pas vif, Nico franchit les quelques marches qui le séparent de la grande porte du castel et entre dans le vestibule où toute la famille Malemort se trouve, en train de s'embrasser, toute à la joie des retrouvailles.

Et bien... quel charmant tableau !
Que de Malemort ici ! C'est un honneur de recevoir toute votre famille.

S'avançant vers Nebisa, lui prenant les mains et y déposant un amical baiser :

Ma chère amie, cela faisait longtemps que nous ne nous étions vus... vos pérégrinatinoq vous amènent trop loin de notre Comté et de vos amis.

Barahir, c'est un plaisir de te voir ! Je t'aurais à peine reconnu tellement tu as changé ! Te voilà un parfait chevalier maintenant, j'en suis sûr ! Ton oncle doit être fier de toi.

Puis, s'accroupissant et ouvrant les bras :

Les enfants, venez donner un baiser et un calin à votre Tutu préféré. Vos embrassades m'ont fort manqué à Turenne ! J'espère que vous avez été sages et que vous n'avez pas fait enragé ce brave Guillaume.

A l'arrivée des enfants, elle s'agenouilla pour leur ouvrir les bras et les faire tourner tous les deux à toute vitesse. Les jumeaux ne savaient ou donner de la tête entre leur mére et leur frére, passant de l'un à l'autre avec force de baisers et de cris, de questions et rire, emplissant le vestibule d'une joyeuse pagaille. Neb avait eut le temps de saluer Guillaume avant qu'il ne gagne l'entrée et elle vit avec joie apparaitre Nico.

Laissant Barahir au prise avec sa frére et sa soeur en train de devoir leur expliquer que non il n'avait pas tué de dragon, que non il n'avait pas vu de princesse, que non il n'avait pas encore le droit de toucher aux épées et que oui l'oncle Rassaln était trés gentil...

Nico mon ami précieux ! Je ne saurais demeurrer jamais longtemps loin de ma terre et encore moins de mes amis même si les voyages me sont infiniment plaisant et que celui çi...

Elle était parti pour sa tournée diplomatique, était revenue en Limousin avant de repartir en urgence vers la Touraine, pensant rompre avec Fransou et finalement.. Nico ne savait pas pour ses fiançaille réalisa-t-elle... pas plus que les enfants... elle leur en parlerai une fois à la maison mais pour le moment... elle ne doutait pas de la surprise que son ami aurait en apprenant la nouvelle et songea à l'anneau d'or qui ornait son annulaire...

MAAAAAAAAAMAN !

BARAHIIIIIIIIR !

BARAHIRRRRRRRRRRR !!!!!!

MAAAAAAAAAAAMAN !

Oubliant tous deux leur récente bêtises, les jumeaux lachent les mains de leurs protecteurs pour courrir se réfugier dans le giron maternel et embrasser leur frére ainé en s'épanchant de joie et de cris...

'Garde Guilloume comme il est fort mon frére ! Et même qu'il est presque chevalier !

Une nouvelle salve de cris acceuille Nico tandis que les enfants courrent à lui pour le couvrir de baisers affectueux

NICOOOOOOOOO <= héritage génétique maternel

TUTU COMTE !!!

On a été trés presque sage !

On a fait presque pas de bêtises !

Et pis Lunedor elle a appris ses leçons !

Et Louis il a pas mangé tous les bonbons !

Et Louise elle a pas mit le feu dans la bibliothéque !

Et on a pas fait expré dans la chambre...

La mine penaude les jumeaux se concertent du regard... ça c'était pas prévu comme témoignage de sagesse...

Citation :

Barahir, c'est un plaisir de te voir ! Je t'aurais à peine reconnu tellement tu as changé ! Te voilà un parfait chevalier maintenant, j'en suis sûr ! Ton oncle doit être fier de toi.

Hésitant entre le protocole et la joie simple de retrouver une personne qu'il affectionne, Barahir salue Nico et lui sourrit, tout fier de ses compliments.

Messire... je suis tellement heureux de retrouver ma famille que je ne pensais pas pouvoir l'être encore plus ! Et pourtant ... j'suis rudement content de vous revoir ! Mon oncle est un bon professeur mais j'ai encore beaucoup à apprendre vous savez ! Je n'ai même pas toucher les armes... parait que maman aimerait pas vu que je suis trop jeune !

Un peu étourdi par le vacarme qui règne dans le vestibule et qui résonne presque jusqu'aux fondations de la bâtisse, Nico se contente de sourire aux uns et aux autres. Il écoute les jumeaux d'un air distrait lorsque leurs dernières paroles le font frémir.

La chambre ? Comment ça, la chambre ?
Ne me dites pas que vous êtes encore allés dans l'un de mes cabinets de toilette pour essayer mes tenues. Je vous rappelle que la dernière fois, cela m'a coûté un habit de près de 400 écus !

D'un regard qui se veut sévère, il fixe les jumeaux jusqu'à ce que Barahir vienne à leur rescousse, à son habitude, et ne détourne son attention.

Mon jeune ami,
Je ne doute pas que ton oncle soit un excellent pédagogue mais je t'offre également mes services. Je serai ravi de t'apprendre 2-3 choses. N'hésite pas surtout... tu es ici chez toi.

Alors qu'il dit ces mots, un éclat scintillant sur la main de Neb caressant les cheveux de Louise attire son regard. Il regarde plus attentivement et croit discerner un anneau de fiançailles.

NEBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBB !
Que portez-vous donc à votre annulaire ? N'est-ce point une bague ?
Par Aristote... seriez-vous fiancée ? Vous...?

Du coin de l'oeil, Nico vit arrivé Guillaume accompagné de son homologue tourangeau. L'excitation des fiancailles de Neb lui avait fait presque oublié l'arrivée de Tcharly. Le sourire aux lèvres, il s'avança vers lui afin de lui serrer la main.

Ah... mon cher homologue.
Bienvenue en ma modeste demeure.

Une réunion de famile ? Que nenni... même si nous sommes très proches, je ne suis malheureusement pas affilié aux Malemorts. Il ne s'agit que d'amis très chers.

Mais venez donc, je vais vous présenter. Tcharly, je vous présente Dame Nebisa de Malemort, Comtesse de Ségur, Baronne de Chabrières et, à ce que je gage, future Duchesse de La Haye, en Touraine justement. Ainsi que ses enfants...
Neb... je vous présente messire Tcharly, ambassadeur de Touraine sur nos belles terres limousines.

Puis, un ton plus bas.

Je comprends vos inquiétudes, rassurez-vous.
Je me prépare également à partir pour l'Anjou et ne suis ici que pour réunir mes hommes et mon équipement.
Restez autant que vous pourrez, vous êtes le bienvenu.

Tandis que les enfants ne prétaient plus guére attention aux adulstes, Neb s'écarta légèrement pour raconter à Nico la tournure des événements lors de son séjour dernier à Tours... Rougissant quelques peu entre embarras et béatitude, teinté d'une légère pointe d'incrédulité toujours !

Citation :

Par Aristote... seriez-vous fiancée ? Vous...?

Et oui.... je suis fiancée... moi... Et Aristote sera mélé à l'affaire !

L'arrivée de l'hôte du Comte mit fin à son récit avant qu'elle ne précise à Nico que si elle parvenait à se fiancer, il y arriverait sans difficultés ! C'est avec bonne grace qu'elle acceuillie l'ambassaeur tourangeau... il lui semblait se souvenir qu'il avait pris ses fonctions juste au moment ou elle cédé les clés de la chancellerie...

Bonjour Messire ! Je suis ravie de vous croiser de façon plus courtoise !

Louis s'était raproché insidement pour se glisser prés des adultes et venir tirer sur le bas du pourpoint de Nico.

Si Maman et si toi aussi vous allez en Anjou et ben moi aussi j'y vais ! D'accord ? Je ferai l'écuyer et je serai sage et je mangerai tous les légumes dans mon assiette promis !

Bien sûr, cela va de soi. La fatigue du voyage... quoi de plus normal.

Se tournant vers Guillaume.

Guillaume, menez notre invité à la chambre d'Eole et veillez à ce qu'il ait tout ce dont il a besoin et voire davantage.

A tous.

Puisque le soir tombe et que vous venez d'arriver, je vous propose d'être mes hôtes pour le souper. A Brassac, habituellement, le repas est servi vers les 7h du soir. Cela me ferait plaisir de vous avoir à ma table et de pouvoir bavarder plus longuement et dans un environnement plus... confortable.

C'est déjà l'heure du souper ?

En haut des esclaiers, Lunedor vient de finir sa leçon et se frotte les yeux distraitement avant d'afficher un grand sourrire à la vue de Nico, de pousser un cri en voyant sa mére et de dévaler les escaliers pour se jeter dans les bras de son frére ainé.

Comte Nicooo ! Maman ! Barahir ! AAAAAH ! POURQUOI ON M'A PAS DIT QUE VOUS ETIEZ LAAAA !

Chuchotant à Louis qu'il ne mettra pas un pied à la guerre tant qu'il n'aura pas de poil au menton- ce qui véxe profondément le petit garçon- Neb se reléve et s'adresse à l'ambassadeur.

Je suis passée par Loches oui mais j'avoue ne pas avoir fait escale... J'avais le coeur en émois et trop hate d'arriver à destination . Mais la prochaine fois je ne passerai pas sans vous saluer Messire...

Devinant la source des inquiétudes qui l'agite, Neb a'abstient de tout commentaire superlfu... à l'aube d'une guerre, il est normal d'angoisser... Elle même ne peut s'empécher de penser à Fransou et à leur fille restée en Touraine... Tours est bien loin...

Nico je serai ravie de goûter à votre table... J'ai fait déposer dans vos communs quelques caisses de vin de Touraine à mon arrivée. Un gage de remerciement pour avoir pris soin de mes monstres ! Et Guillaume trouvera un écrin dans l'entrée... la pipe au manche de nacre à l'intérieur est un petit présent également... j'espére qu'elle lui plaira ...

L'arrivée de Lunedor ne passant pas inaperçue, elle étreint une nouvelle fois un de ses enfants avant que la petite ne lui échappe pour rejoindre Barahir qui raconte aux jumeaux, assis sur les marches de l'escalier une histoire de chevaliers qui les tient en haleine... sages et silencieux !